« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire viennent aisément ». Rien de tel qu’une citation opportune de Boileau pour introduire notre sujet du jour. Un concept de clarté textuelle qu’un de mes compagnons d’arme résumait crûment par un « pas la peine de tortiller du cul pour chier droit ». C’était un poète !
Un projet de loi, qui ne verra sans doute jamais le jour, vient d’être déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale. Pour le parti de Jean-Luc Mélenchon, il s’agit rien de moins que de dépénaliser le soutien au terrorisme derrière la palissade de l’apologie. C’est logique : on glorifie bien les passeurs qui facilitent l’entrée des clandestins en France !
Pour des raisons multiples et variées, politiciens, journalistes, et commentateurs de la vie publique prennent des gants pour évoquer un sujet qui, pourtant, n’en mérite aucun. Depuis les années 1990, la France n’est confrontée qu’à une seule véritable menace terroriste ; et elle vient d’Islam.
Ayez bien cela à l’esprit : elle ne vient pas d’Irak, de Syrie, d’Iran ou d’Arabie Saoudite en passant par le Qatar et l’Algérie. Ces entités géopolitiques sont artificielles en réalité, même si elles témoignent de différences dans leurs pratiques de l’Islam, ce qui explique les luttes d’influence auxquelles elles se livrent. Le terroriste islamique n’a pas un passeport qui pourrait l’identifier comme tel. Et même si cela était, cela fait longtemps que l’ennemi n’est plus à nos portes, mais à l’intérieur de la maison France.
Point 1 : l’Islam est une religion monothéiste établie sur la base d’un livre, le Coran, et les paroles de Mahomet, ci-devant présenté comme le dernier prophète de Dieu en date.
Point 2 : l’Islamisme est un mouvement à la fois religieux et politique puisque le temporel et le spirituel sont supposés aller de pair en terres musulmanes « non dévoyées ». L’islamisme prône le respect strict de l’Islam (affaire intérieure au culte musulman) et/ou sa propagation à l’extérieur de la sphère musulmane (prosélytisme, conquête spirituelle).
Point 3 : pour tout rigoriste de la foi musulmane, tous les moyens sont acceptables pour imposer les règles de l’Islam qu’il reconnait devoir s’appliquer à sa communauté religieuse d’abord, à l’ensemble du monde ensuite, si possible, puisque tel est le commandement de Dieu.
Sur la base de ces trois points non contestables, quelques conclusions s’imposent :
- Tous les pratiquants du culte musulman ne sont pas des rigoristes, loin s’en faut (et c’est heureux) ;
- Tous les rigoristes ne sont pas des terroristes. Ils vivent simplement leur foi en zélote ;
- Cependant, in fine tous les rigoristes épousent, peu ou prou, les mêmes objectifs que les terroristes islamistes, sinon leurs méthodes ;
- En conséquence, tous les rigoristes représentent une menace potentielle pour la sécurité nationale, en cela qu’ils constituent, par essence, un terreau propice au terrorisme et qu’ils sont susceptibles de procurer une assistance plus ou moins active aux mains armées de l’Islam.
Pratiquer sa foi de manière rigoriste, quand cette religion encourage ou commande à l’assassinat de tous les mécréants qui ne s’y convertiraient pas, n’est pas acceptable dans un pays qui a, très clairement depuis un siècle, établi une séparation stricte entre le spirituel (les religions et autres mouvements apparentés) et le temporel. Une loi religieuse – d’où qu’elle provienne – n’a pas droit de cité en France ; c’est bien pour cela que notre pays est la cible privilégiée de la mouvance islamiste depuis des décennies.
Prétendre chasser les terroristes sans s’attaquer à ses bases arrières – intellectuelles, philosophiques, associatives et politiques – lesquelles gangrènent le territoire national, s’apparente au mythe de Sisyphe. De ce combat que d’aucuns considèrent déjà comme perdu d’avance, le mode de vie à la française doit ressortir vainqueur le plus rapidement possible. Cela nécessite de s’en donner les moyens.
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